Jeudi 19 novembre

09h30-10h30


Salon Magellan

Jean-vincent BRISSET

Jean-Vincent BrissetDirecteur de recherches à l’IRIS, spécialiste des questions de sécurité en Asie

La Chine et ses frontières maritimes: vers une extension de son territoire ?

  • La Chine a une vision très particulière des frontières et des traités, qui l’amène à pouvoir reconsidérer l’existant en fonction de l’évolution des rapports de force. Son succès économique, ses réussites de prestige récentes, la montée en puissance de ses forces militaires nourrissent aujourd’hui des visées expansionnistes qui se traduisent par une volonté d’exercer sa souveraineté sur de vastes espaces maritimes où d’autres pays estiment avoir aussi des droits. Cela conduit à une modification des rapports stratégiques dans la zone et pourrait provoquer des conflits dont l’ampleur est imprévisible.

Salon Ulysse

Alain GOUDEAU

Professeur des Universités Praticien hospitalier

La mobilité d’un virus: la grippe.


Salon Marco Polo

Nathalie BOULOUX

Maître de conférences en Histoire médiévale (Université de Tours)

Voyages et connaissance du monde (XIIIe-XVe siècle).


Salon Bougainville

Franck MICHEL

Franck MichelAnthropologue, cofondateur de « La croisée des routes », www.croiseedesroutes.com 

Routes, déroutes et détours: éloge de l’autonomadie

  •  Voyager est un apprentissage de la liberté, avec ses rites et ses mythes, ses aventures et ses mésaventures. L’autonomie et le nomadisme constituent deux réalités et concepts qui, en se retrouvant sur la route, ont de belles choses à partager. D’où l’autonomadie.

Salon Alexandra David-Neel

Nicolas MILLET

MilletAgrégé de Philosophie, Professeur au lycée Choiseul (Tours), Chargé de cours à l’université de Tours


Joë Bousquet, poète immobile, ou l’itinéraire passionné d’une blessure.


 10h30-12h00


 Salon Marco Polo

Conférence inaugurale

  • Ouverture des Salons 2015
  • Présentation de la manifestation
  • Projection d’un film réalisé par les étudiants de BTS Design de Mode 2ème année (projet piloté par Martine Bouchez, Christine Magnin, Noémie Perray)
  • Révélation du thème 2016

Uniquement sur invitation


 13h30-14h30


 Salon Magellan

Sylvain JANNIARD

Photo- S. JanniardMaitre de conférences en Histoire romaine (Université François Rabelais de Tours)

La fin de l’empire romain d’Occident et les « invasions barbares » : état de la question.

Pour s’en réjouir ou le regretter, les historiens  ont longtemps attribué l’effondrement de l’Empire romain en Occident aux invasions barbares, mais l’explication n’est-elle pas un peu simple ? N’empêche-t-elle pas de réfléchir aux contradictions internes à l’Empire ? Au cours du dernier demi-siècle de recherche, la certitude d’une transformation profonde du monde romain aux IVe et Ve siècles s’est imposée. Dans le même temps, la notion d’invasion barbare a été remise en cause et le terme plus neutre de migration lui est désormais préféré. Cette substitution n’apporte pourtant pas toutes les réponses désirées sur la nature et l’ampleur des mouvements de populations barbares, leurs motifs et leurs cadres, leurs effets enfin sur la cohésion et l’évolution de la romanité. Surtout, elle masque les relations complexes nouées au cours des siècles entre l’Empire et les barbares, relations qui constituent bien, elles, une clé d’interprétation essentielle des invasions de la fin de l’Empire.

Salon Ulysse

Stéphane LEBECQ

Professeur émérite d’Histoire médiévale (Université de Lille)

Les Vikings : voyageurs, marchands, pillards.

  • Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’historiographie n’a vu dans les Vikings que de méchants pirates. Or, depuis les années 1960, on assiste à une réhabilitation qui aboutit parfois à ne voir en eux que de simples marchands. Le but de cette conférence sera de faire la part des choses, en exposant d’abord les diverses formes de l’expansion scandinave aux IXe et Xe siècle, puis en essayant d’en expliquer les raisons, enfin en tentant d’en mesurer les principales conséquences, tant en Occident qu’en Scandinavie même.

Salon Marco Polo

Mickaël NICHANIAN

Ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en Histoire, conservateur à la Bibliothèque nationale de France

Le génocide arménien et la naissance de la Turquie moderne.

  • Lancée au coeur de la Première Guerre mondiale, la destruction des populations non-musulmanes d’Anatolie, arméniennes, grecques et assyro-chaldéennes, s’est inscrite au cœur d’un vaste programme de « turquification » à marches forcées de l’Anatolie. De fait, si l’empire ottoman comptait encore près de 4 millions de non-musulmans en 1914, la Turquie kémaliste de 1923 n’en comptait plus que 300 000, principalement concentrés à Istanbul.
  • Après l’arrestation et la déportation des principales personnalités arméniennes de Constantinople le 24 avril 1915, la déportation et l’extermination des Arméniens d’Anatolie, ainsi que l’appropriation de leurs biens, furent immédiatement suivies de l’installation de réfugiés musulmans. Ces deux processus poursuivaient un même but : « fabriquer » de manière volontariste et par la force une nation turque homogène et moderne sur le modèle des nations européennes.
  • Longtemps considérée comme un « détail » de l’histoire de la Première Guerre mondiale, l’étude du génocide des Arméniens a conquis, depuis quinze ans, une place nouvelle dans l’historiographie, notamment du fait de l’intérêt nouveau d’historiens turcologues pour cette question, ainsi que par le biais de l’étude de la complicité allemande dans la réalisation de ce processus génocidaire entre 1915 et 1918.
  • Il est nécessaire aujourd’hui, cent ans après les faits, revenir sur ce premier génocide du XXe siècle, commis par les Jeunes-Turcs, car l’analyse de ses mécanismes demeure une nécessité pour prévenir leur répétition. De fait, la grande leçon du génocide des Tutsis du Rwanda est ainsi que l’étude du génocide des Arméniens d’Anatolie et des juifs d’Europe n’a pas encore permis de favoriser la compréhension ni la prévention de phénomènes génocidaires similaires par les autorités internationales, et notamment françaises, à une époque aussi récente que 1994.

Salon Bougainville

Antoine GODBERT

Directeur de l’agence Erasmus + France éducation et formation

Erasmus : histoire d’une mobilité européenne.


 Salon Alexandra David-Neel

Christian DESTREMAU

Historien, spécialiste des questions d’espionnage et du Moyen-Orient

Lawrence d’Arabie.


14h30-15h30


Salon Magellan

Clémentine VIDAL-NAQUET

Agrégée et Docteure en Histoire (Paris Sorbonne)

La correspondance conjugale entre le front et l’arrière (1914-1918).

  • A la seule échelle de la France, entre 1914 et 1918, la séparation, vécue par au moins cinq millions de couples, fut une expérience éminemment intime mais largement partagée au plan collectif. Alors que le conflit les contraint à vivre à distance, la plupart des couples ont poursuivi leur vie intime par le biais de leurs seuls échanges épistolaires. Quelles formes prend une relation amoureuse entièrement tournée vers l’écrit ?


Salon Marco Polo

Manon GALLAND

MGChercheuse associée au Muséum national d’Histoire Naturelle, post- doctorante à l’University College Dublin

Homo-Sapiens : la longue migration.

  • Les fossiles d’Homo sapiens les plus anciens ont été retrouvés en Afrique il y a près de 200 000 ans. Ces premiers hommes modernes se sont dispersés dans l’Ancien Monde jusqu’aux terres d’Australie, puis plus tardivement dans les Amériques et enfin aux îles reculées du Pacifique. Qui étaient-ils ? Comment s’est déroulée cette expansion : ont-ils évolué de manière convergente dans différentes parties du monde ou sont-ils tous issus d’une unique vague de migration hors d’Afrique ? Quelles interactions ont-ils eues avec les autres espèces d’hominidés ? Cette conférence tentera de répondre à ces questions et illustrera ce que nous apprend cette longue migration sur notre espèce et son évolution.

Salon Bougainville

Alice NEUBURGER

Agrégée de lettres classiques, professeur au lycée Choiseul (Tours)

Les routes d’Ulysse.


Salon Alexandra David-Neel

Marcel DORIGNY

Maître de conférences en Histoire moderne (Université de Paris VIII St-Denis)

Le commerce triangulaire et l’esclavage.


14h30-16h00


Salon Ulysse

Henriette WALTER

Professeur émérite de Linguistique à l’Université de Haute-Bretagne

Des mots français venus d’ailleurs.


15H30–16H30


Salon Magellan

Sylvain VENAYRE

Professeur d’Histoire contemporaine (Université de Grenoble)

Écrire le voyage : de Montaigne à Le Clezio.

  • Les codes permettant de restituer l’expérience du voyage ont évolué avec le temps, dépendant tout autant de l’histoire des modes de locomotion que de l’histoire des conceptions du voyage et de l’histoire de la littérature. On rappellera ici les grandes lignes de cette évolution, dont la connaissance est indispensable aujourd’hui à tout lecteur des récits de voyage du passé.

Salon Bougainville

Nicolas OPPENCHAIM

Maître de conférences en Sociologie, chercheur au laboratoire CITERES

Les mobilités des adolescents dans la ville : différentes manières d’habiter des quartiers ségrégués.


Salon Marco Polo

William BLANC

Doctorant en histoire médiévale, membre de l’association d’histoire populaire Goliard[s]

Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire.

  • Les mémoires contemporaines associent immanquablement Charles Martel et sa victoire de Poitiers en 732. Mais que s’est-il passé durant cet affrontement ? A-t-il été, comme d’aucuns le prétendent aujourd’hui, un choc de civilisation ? Et quels ont été les échos de cette bataille à travers les âges ? Voilà quelques questions auxquelles nous tenterons de répondre durant notre intervention.

15h30-17h00


Salon Alexandra DAVID-NEEL

TABLE RONDE

Jean-François TROIN

Professeur honoraire en Géographie de l’Université de Tours, Président de l’ADTT

Alain DEVINEAU

Ancien adjoint à l’urbanisme en charge du dossier du Tramway

Jean-Pierre LAPAIRE

Agrégé et Docteur en Géographie, Maître de conférences retraité, conseiller de Jean Germain pour la réalisation du Tramway

Le tramway de Tours: histoire et perspectives d’un aménagement urbain