VENDREDI 22 NOVEMBRE – 15h30 – 16h30
SALON ÉMILIE DU CHÂTELET (E106)
L'AUTONOMISATION D'UNE FEMME : MME DE MARGUERYE (1769-1843)
- Intervenant : Didier MICHEL, Agrégé et Docteur en Histoire (Lycée Choiseul)
- Indication programme : Histoire
- Résumé : Mariée dès l’âge de 15 ans avec un homme de cour de 11 ans son aîné, la jeune comtesse de Marguerye ressort de lettres écrites par ce couple comme une bonne mère et une bonne épouse qui appelait son mari son roi. C’était sous son contrôle, confiait la jeune femme en 1791 à un ami, qu’elle essayait de se cultiver. Elle serait donc restée mineure malgré son mariage, passée de l’autorité maternelle (son père étant mort précocement) à celle de son mari. Pourtant, si l’on peut qualifier Charles de Marguerye de « centriste », d’après ce qu’il écrivait en 1791, son épouse semble alors plutôt contre-révolutionnaire. La modération de Charles ne lui évita pas des ennuis et un éloignement de sa résidence. C’est probablement pour protéger les biens de son épouse, mais peut-être aussi à cause d’une indélicatesse commise à son égard, que les biens du couple furent séparés par un conseil de famille en septembre 1792. Toujours est-il que, malgré le retour ultérieur du mari, les biens de son épouse restèrent séparés des siens, ce qui n’était évidemment pas à son avantage, jusqu’à leur mort en 1840 et 1843. Une forme aristocratique d’émancipation ?
- Publication en lien avec la conférence :
« INTÉRÊTS ET OPINIONS DE CHARLES DE MARGUERYE (1758-1840) », in Annales historiques de la Révolution française, numéro 343, janvier-mars 2006, p. 29-49, de Didier Michel.